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Linux - Repartitionner un VPS suite à un upgrade

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Linux - Repartitionner un VPS suite à un upgrade

Article vérifié - rédigé par un membre de l'Equipe de Hebergnity.com


Objectif

Lors de l’upgrade de votre VPS, il est possible qu’un repartitionnement de votre espace de stockage soit nécessaire.

Le repartitionnement peut endommager définitivement vos données. Hebergnity ne pourra être tenu responsable de leur détérioration ou de leur perte. Avant de faire quoi que ce soit, pensez donc à bien sauvegarder vos informations.

Découvrez comment augmenter votre espace de stockage après un upgrade de votre VPS.

Prérequis

  • Avoir accès en SSH au VPS (accès root).

En pratique

Suite à un upgrade, la mémoire vive (RAM) et le processeur (CPU) seront automatiquement ajustés. Cela ne sera pas nécessairement le cas pour l’espace de stockage.

Sauvegarder vos données

La tentative d’étendre une partition peut entraîner une perte de données. Par conséquent, nous vous recommandons vivement de sauvegarder les informations de votre VPS.

Démonter la partition

Une fois connecté à votre VPS, votre partition sera automatiquement montée. Pour la redimensionner, vous devez la démonter. Si vous connaissez le nom de votre partition, vous pouvez ignorer l’étape suivante. Dans le cas contraire, utilisez cette commande :

lsblk

La partition correspondant sera celle montée dans le répertoire « / », qui est en réalité la racine du système. Quant à la partition de votre VPS, elle sera probablement placée dans un répertoire associé à « /mnt », voire pas montée du tout.

NAME MAJ:MIN RM SIZE RO TYPE MOUNTPOINT

sda 254:0 0 10G 0 disk

└─sda1 254:1 0 10G 0 part /

sdb 254:16 0 25G 0 disk

└─sdb1 254:17 0 25G 0 part /mnt/sdb1

Pour démonter votre partition, utilisez la commande suivante :

umount /dev/sdb1

Vérifier le système de fichiers

Une fois la partition démontée, il convient de vérifier le système de fichiers (filesystem check) pour s’assurer de l’absence d’erreurs. La commande est la suivante :

e2fsck -yf /dev/sdb1



e2fsck 1.42.9 (4-Feb-2014)

Pass 1: Checking inodes, blocks, and sizes

Pass 2: Checking directory structure

Pass 3: Checking directory connectivity

Pass 4: Checking reference counts

Pass 5: Checking group summary information

/dev/sdb1: 37870/1310720 files (0.2% non-contiguous), 313949/5242462 blocks

Si vous constatez une erreur, prenez-en connaissance et agissez de la manière la plus adéquate selon votre cas. Vous trouverez ci-dessous quelques-unes des erreurs les plus courantes :

  • bad magic number in superblock : ne continuez pas. Une procédure pour régler cette difficulté est expliquée dans la partie « Comment réparer les erreurs bad magic number in superblock » de cette documentation.

  • /dev/vdb1 has unsupported feature(s): metadata_csum suivi de e2fsck: Get a newer version of e2fsck! : mettez à jour e2fsck. Si la dernière version n’est pas disponible via apt (ou autre gestionnaire de paquets), vous devrez la compiler depuis les sources.

Ouvrir l’application fdisk

Si la vérification du système de fichiers se finalise correctement, ouvrez l’application fdisk. Dans les paramètres, vous devez entrer le nom du disque et non celui de la partition. Par exemple, si votre partition est sdb1 au lieu de vdb1, le nom du disque sera « /dev/sdb ».

fdisk -u /dev/sdb

Cette application est munie de plusieurs sous-commandes que vous pouvez lister avec la commande m.

Supprimer l’ancienne partition

Avant de supprimer l’ancienne partition, il est recommandé de noter le numéro correspondant au premier secteur de la partition. Vous pouvez obtenir cette information avec la commande p. Elle est indiquée sous le champ Start. Conservez cette donnée pour plus tard.

Command (m for help): p



Disk /dev/sdb: 21.5 GB, 21474836480 bytes

54 heads, 49 sectors/track, 15851 cylinders, total 41943040 sectors

Units = sectors of 1 * 512 = 512 bytes

Sector size (logical/physical): 512 bytes / 512 bytes

I/O size (minimum/optimal): 512 bytes / 512 bytes

Disk identifier: 0x000132ff



Device Boot Start End Blocks Id System

/dev/sdb1 * *2048* 41941745 20969849 83 Linux

Il s’agit du point de non-retour si vous n’avez pas réalisé de sauvegarde de vos données.

Supprimez alors la partition avec la commande d.

Command (m for help): d

Selected partition 1

L’unique partition sera automatiquement effacée.

Créer une nouvelle partition

Vous devez maintenant créer une nouvelle partition avec la commande n. Nous vous recommandons d’utiliser les valeurs par défaut.

Command (m for help): n

Partition type:

p primary (0 primary, 0 extended, 4 free)

e extended

Select (default p): p

Partition number (1-4, default 1): 1

First sector (2048-41943039, default 2048): 2048

Last sector, +sectors or +size{K,M,G} (2048-41943039, default 41943039): 41943039

Dans la ligne First sector, assurez-vous que la valeur par défaut est la même que celle que vous avez notée précédemment. Si elle diffère, utilisez la valeur que vous avez notée.

Rendre la partition amorçable (bootable)

Vous devez maintenant vous assurer que la partition est amorçable (bootable). Pour ce faire, utilisez la commande a :

Command (m for help): a



Partition number (1-4): 1

Enregistrez vos changements et quittez l’application avec la commande w :

Command (m for help): w



The partition table has been altered!



Calling ioctl() to re-read partition table.

Syncing disks.

Étendre le système de fichiers sur la partition

La partition a été étendue, mais son système de fichiers (filesystem) occupe toujours le même espace qu’auparavant. Afin de l’étendre, veuillez entrer la commande suivante :

resize2fs /dev/sdb1



resize2fs 1.42.9 (4-Feb-2014)

Resizing the filesystem on /dev/sdb1 to 5242624 (4k) blocks.

The filesystem on /dev/sdb1 is now 5242624 blocks long.

Vérifier les résultats

Afin de vérifier si l’opération a fonctionné, vous pouvez monter la partition nouvellement créée et regarder sa taille.

mount /dev/sdb1 /mnt

df -h



Filesystem Size Used Avail Use% Mounted on

/dev/sda1 991M 793M 132M 86% /

none 4.0K 0 4.0K 0% /sys/fs/cgroup

udev 1.9G 12K 1.9G 1% /dev

tmpfs 386M 360K 386M 1% /run

none 5.0M 0 5.0M 0% /run/lock

none 1.9G 0 1.9G 0% /run/shm

none 100M 0 100M 0% /run/user

/dev/sdb1 50G 842M 48G 2% /mnt

La nouvelle taille de la partition est indiquée en dessous de size.

Comment réparer les erreurs bad magic number in superblock ?

Si la commande e2fsck renvoie le message d’erreur bad magic number in superblock, vous devez vérifier et réparer le système de fichiers en prenant un superblock de sauvegarde. Afin de voir les superblocks de sauvegarde disponibles, entrez la commande suivante :

dumpe2fs /dev/sdb1 | grep superblock



Primary superblock at 0, Group descriptors at 1-6

Backup superblock at 32768, Group descriptors at 32769-32774

Backup superblock at 98304, Group descriptors at 98305-98310

Backup superblock at 163840, Group descriptors at 163841-163846

Backup superblock at 229376, Group descriptors at 229377-229382

Backup superblock at 294912, Group descriptors at 294913-294918

Backup superblock at 819200, Group descriptors at 819201-819206

Backup superblock at 884736, Group descriptors at 884737-884742

Backup superblock at 1605632, Group descriptors at 1605633-1605638

Backup superblock at 2654208, Group descriptors at 2654209-2654214

Backup superblock at 4096000, Group descriptors at 4096001-4096006

Backup superblock at 7962624, Group descriptors at 7962625-7962630

Backup superblock at 11239424, Group descriptors at 11239425-11239430

Backup superblock at 20480000, Group descriptors at 20480001-20480006

Backup superblock at 23887872, Group descriptors at 23887873-23887878

Utilisez enfin le premier superblock de sauvegarde, afin de vérifier et réparer le système de fichiers :

fsck -b 32768 /dev/sdb1